« C'est notre jouet » confie Christian Aubert, l'un des trois fondateurs de Technopolis cette nouvelle pépite industrielle de l’impression 3D, éclose en ce début du mois de juin sur la zone industrielle de Sisteron.
A l'origine de cette success story bas-alpine, trois associés retraités Marc Ventre, ancien directeur général du groupe Safran, Christian Aubert, directeur des opérations chez SNCF Réseau et Jean-Luc Doublet, président de la société de conseil en stratégie industrielle Latitude 44-20, ex-directeur des programmes chez Safran qui décident de développer une plateforme de 300 m2 dédiée à la conception et à la production de pièces en impression 3D, à destination des ateliers de maintenance pour le machinisme agricole, les équipements des stations de montagne, les véhicules anciens et l’industrie en général.
« Notre but est de produire dès le mois de novembre, des pièces de remplacement quand celles de rechange ne sont plus disponibles ou difficiles à se procurer », ajoute Christian Aubert.
Technopolis devrait également profiter à toutes les start-up de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui développent des prototypes dans tous les domaines y compris l’aéronautique. L'entreprise s’appuie sur l’expertise du technocentre iNumlab de l’entreprise sisteronaise Micado, spécialisée dans l’ingénierie numérique 3D et la fabrication additive, également en charge de l’exploitation opérationnelle de la plateforme et de la veille sur les technologies émergentes. Technopolis doit permettre de mettre en œuvre des technologies innovantes d’une faible empreinte environnementale et proposer des solutions intégrées, de la conception à la fabrication, garantissant les caractéristiques mécaniques des pièces fabriquées.
Une vitrine technologique
Le bâtiment conçu comme une vitrine technologique a été dessiné par l'architecte sisteronaise Michelle Pellissier. Il se compose d’un bâtiment de 100 m2 où sont installés bureaux, showroom et salle de formation et d’un atelier de 200 m2. Entièrement climatisée, la structure est équipée de 172 m2 de panneaux photovoltaïques en toiture, générant une puissance maximale de 35 KWc permettant une autonomie en matière d'énergie électrique.
« Les premières machines n’occuperont que 25 % de la surface de l’atelier mais les trois prochaines années seront consacrées au développement du procédé BMD (Bound Metal Deposition), une méthode émergente qui utilise l'extrusion de tiges en métal lié pour imprimer les pièces métalliques en 3D et au développement de notre société » précise Christian Aubert.
Le montant total de l’investissement s’élève à 1,7 M€, dont1,2 M€ pour la réalisation du bâtiment. Près de 450 000 euros seront ensuite consacrés, sur trois ans, au volet recherche et développement. À terme, l’installation et/ou la construction d’un centre de formation est également envisagée afin de contribuer au développement d’une industrie locale de très haute technologie qui devrait connaître une heureuse fortune économique.
Article : Bernard Fali
Photos : Bernard Fali et Technopolis