Chaque trimestre, la CCI conduit une enquête de conjoncture auprès des entreprises des Alpes-de-Haute-Provence afin de recueillir le point de vue des entrepreneurs au travers de plusieurs indicateurs (niveau d'activité actuel, prévisions, difficultés...).
Le niveau d’activité constaté par les entreprises de notre panel se situe à un niveau globalement positif sur cette première partie de l’année.
Les volumes d’affaires des entreprises ont significativement progressé au 1er semestre 2022, surtout pour les entreprises les plus importantes (10 salariés et plus). Cette dynamique positive est entrainée par le secteur des services qui avait été très contraint au 1er semestre 2021 par les conditions sanitaires. Le redémarrage des activités saisonnières, hivernales et estivales, conduit mécaniquement à une très forte dynamique dans le secteur des services.
La trajectoire est également bien orientée pour le secteur de l’industrie malgré des difficultés de recrutement persistantes qui limitent cette dynamique.
Le secteur du commerce est plutôt atone en ce début d’année avec notamment un recul d’activité pour le commerce de gros.
Ces bons développements ne sont pas homogènes et de nombreuses entreprises ont connu une baisse de leur activité au 1er semestre 2022 : 28 % déclarent un chiffre d’affaires en baisse (56 % en hausse, 15 % stable).
Notre baromètre du climat des affaires, indicateur synthétique qui reflète les niveaux (activité, marges, trésorerie, investissement) constatés par les entreprises en fin de 2e trimestre 2022 retrouve sa moyenne de long terme.
Les chefs d’entreprises sont globalement satisfaits des niveaux d’activité constatés au 2e trimestre, les plus enthousiastes étant les prestataires de service, et notamment les professionnels de l’hôtellerie-restauration, satisfaits du début de la saison estivale.
Les professionnels émettent néanmoins des réserves concernant l’érosion des marges et la dégradation de leur trésorerie : ce sentiment est exacerbé chez les professionnels du BTP et les commerçants de gros.
Interrogés sur l’impact de l’inflation sur leur entreprise, 60 % des chefs d’entreprises déclarent qu’ils se montrent plus attentifs que d’habitude à leurs charges.
Plus d’un tiers des professionnels indique que cette situation pourrait avoir des conséquences sur la viabilité de leur activité.
Point de satisfaction notable : cette situation ne semble pas à ce stade impacter les délais de paiement, ni dégrader le climat social interne des entreprises.
Plus de huit professionnels sur dix (81 %) déclarent être inquiets de la situation économique mondiale : 54 % disent être « assez inquiets » et 27 % « très inquiets ». Ce niveau de perception est stable par rapport à la précédente vague d’enquête.
A l’inverse, près des deux tiers (63 %) des chefs d’entreprises expriment une certaine confiance concernant la bonne marche de leur entreprise (6 % se disent même « très confiants »). Ce niveau de perception positive recule par rapport aux précédentes interrogations : - 6 points par rapport au 2e trimestre 2022 et - 14 points par rapport à la fin d’année dernière. Les grossistes se montrent significativement plus pessimistes que la moyenne, à l’inverse, les prestataires de service (hors hôtellerie-restauration) se montrent les plus confiants concernant leur entreprise.
Mis à part les prestataires de services (hors CHR) qui anticipent une bonne dynamique pour la deuxième partie de l’année 2022, les anticipations sont globalement à la baisse.
Les entreprises départementales montrent des signes d’inquiétudes et craignent un retournement de tendance pour les 3e et 4e trimestres 2022 : ainsi, un tiers des répondants anticipent une contraction de leur chiffre d’affaires, 45 % une stabilité, et seulement 22 % une hausse sur la 2e partie de l’année.
Les opinions les plus pessimistes sont recensées dans le secteur du commerce et plus particulièrement parmi les grossistes : une majorité s’attend à une contraction de leur chiffre d’affaires au 2e semestre.